Depuis un moment, l’organisation anglophone le Commonwealth gagne en notoriété au sein des pays membre de la francophonie. Bien que la France tente d’affirmer sa pseudo-suprématie sur ses anciennes colonies. Le Gabon et le Togo ont manifesté ces derniers mois leur volonté d’intégrer le Commonwealth et donc de tourner la page de la francophonie. Organisation taxée d’être un frein au développement des pays membres de l’Afrique.
Dans cette optique, nous avons repris les propos de l’analyste politique ivoirien, Sylvain Nguessan. Ce dernier explique qu’il y a « un mythe dans les pays francophones qui dit qu’il faut être un pays anglo-saxon pour pouvoir se développer ».
« Aucune colonie francophone n’a pu se développer jusqu’à présent contrairement aux pays anglo-saxons qui ont pu un tant soit peu prendre leur envol », souligne M. Nguessan.
M. Nguessan donne en exemple « le Rwanda, qui après son basculement dans le Commonwealth, a pu susciter un certain mode de vie qui est envié un peu partout en Afrique ».
Sylvain Nguessan souligne qu’il y a le fameux débat sur le ‘direct rule’ et l’indirect rule’ lors de la colonisation.
« Le Royaume-Uni laisserait plus de liberté aux dirigeants anglophones, contrairement à Élysée ou au Quai d’Orsay qui chercherait à tout contrôler », affirme l’analyste politique.
« Certains se disent qu’il y a une manière de réfléchir à la francophone et une manière de réfléchir à l’anglo-saxon. Et que quand on est anglo-saxon, on est plus enclin à se prendre en charge, on est plus porté sur l’entreprenariat », soutient-il.
« Quand on sort les pays où le PIB est amélioré, leurs efforts en tel ou tel domaine, en termes d’IDH (indice de développement humain), en termes de ‘Doing business’ ou termes d’indicateur de démocratie, on réalise que les pays francophones sont largement en retrait, contrairement aux pays anglo-saxons qui, tant bien que mal, essaient de progresser », rapporte Sylvain Nguessan.