Le Directeur Général de Gabon Oil Marketing, l’une des trois filiales de la Gabon Oil Company, Edson Mvou s’est exprimé au micro de nos confrères de Média 241 au sujet de la dissolution de l’entreprise dont il est en responsable.
La décision de dissoudre la filiale Marketing avait été pris en conseil de Ministre au mois d’août. Une information cette difficile mais qui s’inscrit certainement dans le processus de la relance économique du Gabon.
« A mon arrivée à la tête de la GOM (en novembre 2019, NDLR), j’ai trouvé une situation financière et opérationnelle très préoccupante. Les différents audits diligentés par le groupe et l’administration ont mis en évidence d’importantes dérives de gouvernance sur les précédents exercices (2019, 2018) qui ont créé une situation d’endettement hors de proportion et sans rapport avec la capacité réelle de l’entreprise à résorber de telles dettes », a déclaré Edson Mvou.
A l’origine des faits, il semblerait que les audits organisés ont permis de révéler que parmi les actions menées dans cette entreprise, une partie ne répond pas au domaine d’exercice de cette entreprise. Résultats de nombreuses dépenses engagées sans que cela n’affecte positivement la vie de l’entreprise. Le DG, assure tout de même qu’il a tant bien que mal essayer de recadrer et de remettre sur les rails l’entreprise afin qu’elle ne dépose pas son bilan.
Dans cet ordre il a affirmé :« La première tâche a consisté à ramener la société vers son métier de base c’est-à-dire, le trading des produits pétroliers et la commercialisation de la production de la raffinerie. Une démarche rendue possible grâce au soutien de l’État vers le milieu de l’année 2019 qui s’était substitué à la GOM pour résorber la dette générée par cette société vis-à-vis de la SOGARA. Nous avons aussi procédé à une réduction drastique de l’ensemble des dépenses de fonctionnement et les avons diminuées avec mon équipe en 2020 à près de 80 % par rapport au niveau de réalisation des années 2019 et 2018. Enfin, nous avons arrêté beaucoup de contrats toxiques qui obéraient les finances de l’entreprise »
In fine, le DG a fait ressortir le fait que la dissolution de cette filiale était irréversible. Au vu des résultats des comptes et du niveau d’endettement élevé depuis plusieurs années.