Après l’arrestation de l’un de ses membres, Fortuné Edou Essono, qui a été relâché 24 heures après, l’Union nationale (UN) à travers un communiqué soutenait que celle-ci était « liée aux dénonciations des malversations financières supposées au sein du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG) qu’il avait engagées avec ses amis ». Dans un communiqué le 9 décembre, le CSAIG par la voix de son secrétaire général, Ahmed Zue Ndoutoumou, a catégoriquement démenti une quelconque responsabilité, directe ou indirecte, dans cette arrestation.
L’Union Nationale et sa nouvelle présidente Paulette Missambo ont-elles commis leur premier faux pas ? Ça en a tout l’air.
Au moment où ce parti d’opposition a, dans un communiqué, accusé (sans preuve) le président du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon(CSAIG) d’être à l’origine de l’arrestation d’un de ses militants, celui a catégoriquement démenti toute implication dans cette affaire.
Le CSAIG a rappelé qu’il est une institution religieuse au même titre que toutes les institutions religieuses de ce pays. A ce titre, il revendique « le même respect et la même considération de la part des citoyens et des organisations gabonais ».
L’institution religieuse dit prendre à témoin l’opinion nationale sur les dangers insoupçonnés de cette « immixtion inédite d’un parti politique dans les affaires d’une confession religieuse au Gabon, en violation flagrante de toutes les règles de séparation entre la religion et la politique ».
Le CSAIG invite par ailleurs l’UN, toute autre organisation ou personne physique « tentés par une telle aventure aux conséquences dangereuses à s’abstenir d’interférer dans la gestion des affaires de l’Islam du Gabon sous quelque fallacieux prétexte que ce soit ».
Les musulmans, rappelle le CSAIG, sont eux-mêmes capables de régler les problèmes qui se posent à eux dans le cadre des instruments de leur communauté.