Un sondage réalisé suite à la conférence de presse du gouvernement hier lundi 13 décembre consacrée à l’explication des nouvelles mesures destinées à entraver l’épidémie de Covid-19, l’a indiqué. Notre rédaction vous livre in extenso le contenu de l’article de nos confrères de La Libreville.
« Selon un sondage réalisé à l’issue de la conférence de presse du gouvernement hier auprès d’un panel représentatif (d’un point de vue géographique, sociologique, professionnel, en termes d’âge et de sexe) composé de 1077 Gabonais, les mesures détaillées remportent une large adhésion.
Ils sont, dans l’ensemble, 84 % à les plébisciter contre 9 % à ne pas les approuver. Les 7 % restants ne se prononcent pas.
Il faut dire que ces mesures vont largement dans le sens d’un retour à la normale. « Il s’agit d’apprendre à vivre avec le virus. On sait qu’il est là. Il faut se protéger avec les gestes barrières et les mesures d’hygiène, et surtout se vacciner. Car à partir du moment où les gens sont vaccinés, les activités économiques et sociales peuvent progressivement reprendre leur cours normal », explique un collaborateur du ministre de la Santé, le Dr Guy-Patrick Obiang Ndong.
En tête des mesures « préférées » des Gabonais, figure l’ouverture des commerces, bars, restaurants et boîtes de nuit au-delà du couvre-feu (fixé à 21h), à condition que l’ensemble de leurs personnels soit vacciné et de respecter bien sûr les mesures barrières. Ils sont 89 % à l’approuver. « C’est un signal fort qui est envoyé par le gouvernement à l’approche des fêtes de Noël », se réjouit Martial, étudiant en deuxième année de droit à l’UOB.
Vient ensuite, en termes de popularité, la mesure visant à rallonger à 5 jours (contre 24 heures auparavant) la quarantaine pour les voyageurs internationaux. Une mesure de bon sens selon Antoinette, médecin au CHUL. « La plupart des nouveaux cas de Covid que l’on voit à l’hôpital sont infectés par de nouveaux variants. Or, ces variants correspondent à des cas importés. C’est à dire de personnes qui ont voyagé, ont contracté le virus et le dissémine ici une fois revenues au Gabon. Rallonger la période de quarantaine à 5 jours est à la fois un délai suffisant pour s’assurer que la personne qui a voyagé n’est pas malade mais aussi raisonnable du point de vue de la personne placée en quarantaine. 5 jours, ça passe très vite », fait-elle observer.
La mesure qui, au final, enregistre le score le plus faible est celle consistant à rendre obligatoire le pass sanitaire, un test PCR d’une validité de 14 jours maximum ou une carte de vaccination au schéma complet (toutes les doses à jour) pour les agents publics et les salariés du privé qui se rendent au travail. Mais cette faiblesse est toute relative car la mesure remporte l’adhésion de 79 % des Gabonais. Si certains parmi les personnels concernés grincent des dents, la plupart accueil favorablement cette mesure. C’est le cas de Marc, un enseignant du secondaire à Oyem dans le Woleu-Ntem. « Certes, ce sont des démarches supplémentaires à faire pour nous. Mais c’est temporaire et le but est de nous protéger. Protéger notre santé, celles des enfants que l’on a en fasse de nous mais aussi leurs parents (…) Au final, c’est un bien pour tout le monde car plus il y a aura de vaccinés au Gabon moins le virus circulera », veut croire l’enseignant.
C’est précisément le pari fait par le Gouvernement avec l’adoption de ces nouvelles mesures. »