Le jeudi 17 juin 2021, le Maire de la commune de Libreville a officiellement rendu son tablier. Comme son prédécesseur Léandre Nzue, aujourd’hui incarcéré à la prison centrale de Libreville, Eugène Mba est englué dans un scandale financier, une situation qui est à l’origine de sa démission pour, dit-il » préserver la sécurité au sein de notre institution et de maintenir la cohésion et la bonne entente au sein de notre famille politique ; Le parti démocratique Gabonais (PDG) ». Élu avec une majorité écrasante le 29 décembre 2020, Eugène Mba assurera pour une durée de 30 jours au moins, l’expédition des affaires courantes.
La Mairie de Libreville va donc connaître un troisième édile en moins d’un an, un fait qui reflète aisément la volonté des plus hautes autorités du pays en tête desquelles le Président de la République Chef de l’État SEM Ali Bongo Ondimba de mettre fin à la gestion opaque des deniers publics. Désormais le leitmotiv est la bonne gouvernance.
La page Eugène Mba est définitivement tournée, désormais la problématique, c’est sa succession.
Dans un premier temps, c’est un homme à la compétence et à l’expérience avérée, rappelons à toutes fins utiles qu’il a été pendant de nombreuses années Maire d’arrondissement, donc l’homme à une parfaite maîtrise des codes de la gestion municipale. Pragmatique et efficace il a laissé une trace indélébile à la Mairie du troisième arrondissement de la commune de Libreville. D’ailleurs, lorsqu’il assurait l’intérim de Léandre Nzue il avait annoncé les couleurs en exposant à la face du monde un vaste réseau d’agents fictifs. Deuxièmement il incarne pleinement la politique de l’égalité des chances prônée par le numéro un Gabonais, en outre, son élection démontrera que tout comme pour la décennie de la femme, nous sommes dans le septennat de la jeunesse.
Ancien secrétaire général adjoint du PDG Serge Williams Akassaga Okinda est un homme politique confirmé. Mais surtout, il est peut-être grand temps de mettre définitivement fin à une géopolitique au rabais qui fragilise fortement le développement de notre pays. Aucune ethnie n’est au-dessus d’une autre, en ce sens, l’hôtel de Ville de Libreville ne saurait être la chasse gardée des Fangs et Omyénés. Encore que, la province de l’Estuaire en général et la commune de Libreville en particulier sont de véritables brassages ethniques.
Oui il faut y croire, car ces dernières années le Président de la République Chef de l’État SEM Ali Bongo Ondimba, nous a habitué à briser certaines lois non écrites. Enfant des Akebes dans la commune de Libreville, son élection sera sans aucun doute un message fort à l’endroit de la jeunesse. Mais surtout que nous avons fini avec certaines pratiques moyenâgeuses