Ce Jeudi 5 août, le premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda s’est entretenu avec le secrétaire général exécutif du Bloc démocratique chrétien (BDC). Des échanges qui ont été l’occasion pour elle de rappeler que la majorité présidentielle, réunie autour du président Ali Bongo Ondimba, comptait bien poursuivre le rassemblement au-delà même de son propre camp.
« Entretien ce jour avec Guy Christian Mavioga du Bloc Démocratique Chrétien. Ce sont les partis politiques qui rendent vivante notre démocratie », a tweeté cet après-midi Rose Christiane Ossouka Raponda.
Pour bâtir un Gabon fort, autour du Président Ali Bongo Ondimba, il est nécessaire d’opérer le rassemblement le plus large mais aussi l’ouverture », a ajouté le premier ministre gabonais.
C’est une manière de souligner qu’à deux ans de l’élection présidentielle, la majorité comptait bien rassembler l’ensemble de son camp (le PDG et les partis alliés) mais ne pas s’en arrêter là. C’est la « stratégie d’ouverture », autrement dit la politique de la main tendue appelée de ses vœux par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba.
Une stratégie pour le moins efficace. En l’espace de quelques mois, nombre d’anciennes figures de l’opposition, jusque-là soutiens fervents de Jean Ping, lui ont tourné le dos pour rejoindre la majorité. C’est le cas de René Ndemezo’o Obiang, de Frédéric Massavala et probablement dans les semaines à venir de Jean Eyeghe Ndong (des discussions sont actuellement en cours en ce sens). Ce weekend encore, c’est une des principales ex-figures du PSD dans la Ngounié qui a rallié le PDG.
Pendant ce temps, l’opposition gabonaise ne cesse, elle, de s’entredéchirer sous fond de guerre des chefs pour son leadership. La dernière illustration en est offerte par la guerre interne qui fait rage au sein de l’Union nationale entre Paul-Marie Gondjout et Paulette Missambo qui guignent tous deux la succession du patriarche Zacharie Myboto.